G229 de Jean-Philippe Blondel

Voilà un roman que je qualifierais d'inclassable. En effet, en lisant la 4e de couverture, on pense de suite qu'il s'agit d'une biographie de Jean-Philippe Blondel axée sur son métier de prof d'anglais, mais quand on s'y plonge, on a l'impression d'être en même temps dans un essai montrant la réalité de la vie de prof pour aller au delà des préjugés de la société (vous savez quand on dit qu'être prof est un métier facile, que les profs n'en ont rien à faire de leurs élèves une fois la journée et la semaine de cours achevée...). Mais un roman qui m'a passionné aussi, moi qu'il n'y a pas si longtemps que cela (il y a environ 4 ans maintenant) voulait me destiner à une carrière au sein de l'éducation nationale.

A travers une construction alternant entre le quotidien et les souvenirs de Monsieur B., prof d'anglais dans un lycée d'une ville de province, on est plongé dans la vie du prof. Tout au long de son livre, Jean-Philippe Blondel soulève des réflexions sur son métier, comme s'il voulait changer l'opinion publique sur le métier de prof ; sur les difficultés qu'il peut avoir à séparer la vie pro et la vie privée... On a, au fil des pages, pleins d'émotion : de l'humour, des passages émouvants, des réflexions sur le métier de prof qui est aussi lié aux évolutions technologiques... En un mot, Jean-Philippe Blondel nous amène indirectement à nous aussi nous replonger dans nos souvenirs d'élèves mais aussi à réfléchir sur tous les sujets qu'il aborde au fil de son récit.

4e de couverture

Deuxième étage, troisième porte à gauche. Depuis vingt ans, la G229 est son royaume. La table en U. Le rétroprojecteur. Toute une génération d'élèves s'est assise là. Et Monsieur B. d'enseigner, de s'énerver, de s'attendrir. Passeur de mots, passeur de vie. Entre ceux qui rament et ceux qui s'envolent. Les parents d'élèves, les inspections tatillonnes, le temps qui passe... Parce qu'il y a un homme derrière le prof, et tout un roman derrière le bureau...

Référence : Jean-Philippe Blondel, G229, LGF-Le Livre de Poche, 2012 ISBN :  978-2-221-12592-2

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Le Monde d'Hannah d'Ariane Bois

Une fois n'est pas coutume, je vais partager une de mes dernières lectures. Une lecture qui bien sûr m'a plu mais qui m'a surtout marqué. Une lecture que je vous conseille vivement.

Dans ce roman, on suit la vie (le monde comme le dit si bien le titre) d'Hannah, petite fille juive qui habite Paris. Son histoire commence en 1939, aux prémices de la Seconde Guerre Mondiale pour s'achever dans les années 60. On vit avec elle les débuts de cette guerre, la peur qu'elle connait avec la montée de la persécution des Juifs, son exil et son retour à Paris, puis sa vie après la guerre et les tragédies qui ont touché sa famille. Mais aussi, comme axe central, son amitié avec Suzon, une petite fille habitant le même quartier, le même immeuble qu'Hannah mais que la guerre sépare...

Quand j'ai vu ce roman, j'avoue que je n'avais pas trop envie de lire car encore un roman sur le thème de la Seconde Guerre mondiale (à croire que le thème inspire..) et sur la déportation juive (un autre thème récurent ces derniers temps... (je ne dis pas ça de façon péjorative)) parce que ce thème me plait mais on nous en sort assez souvent ces derniers temps...et donc pas trop envie d'avoir le moral à zéro. Mais au fil des pages, cette petite fille devient attachante (malgré des cauchemars liés à un passage du roman) et j'avais envie de savoir comment sa vie allait finir, son amitié avec Suzon allait-elle survivre? Et en fin de compte, tous mes préjugés que j'avais avant de le lire sont effacés et ce livre peut même faire parti de mes coups de coeur. Et en même temps, cela est tout à fait normal, avec un livre qui montre que malgré les difficultés de la vie l'amitié peut durer.

4e de couverture
Octobre 39, Hannah et Suzon vivent dans le "Petit Istanbul", un quartier populaire du XIe arrondissement de Paris. Elles s'aiment comme on s'aime à 10 ans, d'une amitié solaire, loin des lâchetés, de la barbarie des adultes et du lent poison des familles. Quand la guerre éclate, Hannah, qui est juive, doit d'abord se cacher en province dans une pension tenue par des soeurs, avant de rejoindre la Turquie d'où sa famille est originaire. Suzon reste avec ses parents dans un Paris occupé.
Au retour d'Hannah en 1945, la tragédie a frappé et décidé du destin des 2 amies. Pour Hannah, le journalisme, le grand reportage, la découverte du monde à l'heure de l'histoire en marche. Pour Suzon, la légereté, les fêtes, une forme de vacuité, de perdition. La France se reconstruit dans l'euphorie d'une nouvelle jeunesse ivre de paix et de liberté. Un jour Hannah découvre un terrible secret lié aux années noires. Suzon a-t-elle trahi leurs jeux et leur pacte d'enfance au point d'en faire, des années plus tard, des femmes étrangères l'une à l'autre?

Référence : Ariane Bois, Le monde d'Hannah, Robert Laffont, 2011 ISBN :  978-2-221-12592-2

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Jean-Philippe Blondel, Et rester vivant

Le premier roman que je lis de cet auteur et une première plutôt convaincante puisque je cherche déjà le roman suivant. Un roman que j'ai bien entendu apprécié, qui se lit très rapidement et surtout qui captive le lecteur.

Ce roman je le qualifierais d'initiatique, comme si le narrateur nous entrainait dans son passage de l'âge de l'insouciance à l'âge adulte et à l'âge de la prise de conscience. En même temps, je me suis un peu retrouvée dans l'histoire de Jean-Philippe Blondel (bien que moi ce soit avec mes grands-parents il y a 5-7 ans). En effet, l'auteur narre son histoire après la mort de ses parents et de son frère dans des accidents de la route (la tragédie familiale commence avec sa mère et son frère pour se finir si je puis dire avec son père). Des tragédies qui font mal et en même temps grandir, qui nous font prendre conscience de l'importance de la vie malgré le chagrin. Un roman qui permet aussi de faire le deuil des personnes disparues et sur son passé en même temps. Mais il ne faut pas croire que ce roman est triste, limite déprimant, bien au contraire, il nous fait sourire, parfois rire. Un  très beau roman devrais-je dire.

4e de couverture
Le narrateur a 22 ans. Il a perdu sa mère, son frère dans un accident de voiture. L'histoire commence, il vient de perdre son père dans un accident de voiture... Seul désormais, il décide de vendre l'appartement familial et de partir avec ses 2 plus proches amis : Laure et Samuel. Direction Morro Bay, Californie. Morro Bay, une obsession nourrie depuis des années par la chanson de Lloyd Cole. La Californie, le pays mythique qui a marqué une génération.

Référence : Jean-Philippe Blondel, Et rester vivant, Buchet-Chastel, 2011 ISBN :  978-2-283-02518-5

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Metal Mélodie de Maryvonne Ripert

Un peu de lecture jeunesse pour commencer cette journée avec ma dernière lecture en date et surtout mon coup de cœur littérature. Bien sur, la première chose qui m'a attiré dans ce livre c'est le titre...moi la passionnée de son rock et de guitare saturée, je ne pouvais qu'être attirée par un livre qui a dans son titre le mot "métal" (du moins le genre musical), pensant dans un premier temps qu'il s'agissait tout bonnement d'une histoire de jeunes formant un groupe de rock ou un truc du genre. Mais en lisant le bref résumé de la 4e de couverture, rien de tout cela.

Il s'agit en fait d'une histoire d'ado (sur ce point je n'avais pas tout à fait tord). Une ado, Luce, qui se retrouve du jour au lendemain seule chez elle (sa mère prétend être partie 4 mois en Australie pour son travail). Au début, la vie est belle (qui n'a jamais rêvé ado qu'un jour les parents quittaient la maison pour nous laisser seul?????), on peut organiser la fête du siècle avec ses potes, faire ce que l'on veut. Mais très vite l'absence de nouvelles de sa mère plonge Luce dans des questions qui lui feront découvrir le passé caché de sa mère et l’emmèneront dans une quête de sa mère jusqu'en Espagne...

Je m'arrête là sinon je vais tout dévoiler...à vous de lire maintenant ;-)

A partir de 14 ans

4e de couverture

Luce, 16 ans, est une ado rebelle. Sa vie de lycéenne gothique bascule du jour au lendemain, lorsque sa mère disparaît pour un lointain voyage, la laissant seule face à ses responsabilités.

Référence : Maryvonne Rippert, Metal Mélodie, Milan, 2012. ISBN : 978-2-7459-3867-1

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2 romans de Daniel Glattauer : "Quand souffle le vent du Nord" et "La septième vague"

Mes deux dernières lectures en date qui ne m'ont pas laissé indifférentes au moment de refermer les dernières pages...

Ce qui m'a attiré dans un premier temps, bien avant l'histoire, c'est la présentation...pas de paragraphes formel mais une suite de mail échangés entre les deux personnages

QUAND SOUFFLE LE VENT DU NORD

Une adresse mail mal orthographiée en voulant résilier un abonnement à un magazine, et voila le début d'une relation virtuelle qui commence entre une femme mariée et un homme qui se remet d'une énième rupture. Au début les choses s'engagent mal mais au fil des messages, le charme virtuel opère avec un seul mot d'ordre PAS DE RENCONTRE...

Une histoire qui tient en haleine le lecteur, on veut savoir comment évolue la relation entre Emmi et Léo. Un roman à dévorer (je l'ai lu en même pas 3 jours) qui en plus parle plus ou moins à tout le monde. Qui n'a jamais eu une relation (même qu'amicale) avec un "inconnu" sur internet???? Un livre que je vous conseille vivement !!!!!

4e de couverture

En voulant résilier un abonnement, Emma Rothner se trompe d'adresse et envoie un mail à un inconnu, un certain Leo Leike. Ce dernier, poliment, lui signale son erreur ; Emma s'excuse, et, peu à peu, un dialogue s'engage entre eux, par mail uniquement. Au fil du temps, leur relation se tisse, s'étoffe, et ses deux inconnus vont se mettre à éprouver l'un pour l'autre une certaine fascination. Alors même qu'ils décident de ne rien révéler de leurs vies respectives, ils cherchent à deviner les secrets de l'autre... De plus en plus attirés et dépendants, Emmi et Leo repoussent néanmois le moment fatidique de la rencontre. Emmi est mariée et Leo se remet à peine d'un chagrin d'amour. Un jour, pourtant (enfin!), ils se donnent rendez-vous dans un café bondé de la ville. Mais ils s'imposent une règle : reconnaitre l'autre qu'ils n'ont pourtant jamais vu, avec interdiction formelle de lui parler...

Référence : Daniel Glattauer, Quand souffle le vent du nord, Grasset, 2010 ISBN : 978-2-246-76501-1

LA SEPTIEME VAGUE

Le premier roman se terminait brusquement avec le départ de Leo pour Boston et Emmi qui recevait un mail automatique l'informant que le destinataire de son mail ne le recevra pas et que ce dit mail sera détruit. Pour une fois, pas vraiment de happy End...et nous lecteur un peu sur notre fin...

Nous retrouvons donc Emmi et Leo 6 mois plus tard. Emmi écrit toujours à ce robot de messagerie et reçoit toujours la même réponse jusqu'au jour où Leo réapparait de l'autre côté de l'écran et que leur relation virtuelle reprenne avec quelques évolutions...

4e de couverture

Leo Leike était à Boston, en exil, et le voici qui revient. Il fuyait la romance épistolaire qui l'unissait en esprit avec Emmi. Elle reposait sur trois principes : pas de rencontre, pas de chair, pas d'avenir. Faut-il mettre un terme à une histoire d'amour où l'on ne connait pas le visage de l'autre? Où l'on rêve de tous les possibles? Om l'on brûle pour un(e) inconnu(e)? Où les caresses sont interdites? "Pourquoi veux-tu me rencontrer?" demande Leo, inquiet. "Parce que je veux que tu en finisses avec l'idée que je veux en finir" répond Emmi, séductrice. Alors, dans ce roman virtuose qui joue avec des codes de l'amour courtois et les pièges de la communication moderne, la farandole continue, le charme agit. Leo et Emmi finiront de s'esquiver pour mieux...s'aimer !

Référence : Daniel Glattauer, La septième vague, Grasset, 2011 ISBN : 978-2-246-76581-3

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La Brume et la Rosée de Vincent Karle

Un peu de lecture pour la rentrée avec un roman dont le sujet est le jour le plus important de l'histoire de la république d'Irlande : l'insurrection de Pâques en 1916, le jour où le peuple irlandais décida de se soulever contre le "colonisateur" britannique. Ce jour, aussi appelé "les Pâques sanglantes" s'est cantonné à la ville de Dublin mais fait parti de la mémoire collective des Irlandais.

Dans ce roman, dont une suite est prévue (mais l'auteur cherche un éditeur pour republier ce roman avant de sortir la suite), nous suivons le destin de Liam, jeune dublinois engagé républicain volontaire, parcourir la ville insurgée pour accomplir sa mission périlleuse. 

Une belle façon d'aborder un jour dont on ne parle que peu en dehors de l'Irlande (bah oui, en 1916, le reste de l'Europe est concentré sur les combats de la 1ere guerre mondiale qui font rage sur le continent) et qui est surement le moment fondateur de la République. Un roman vraiment passionnant et intéressant pour tous ceux qui s'intéresse un peu à l'histoire irlandaise.

Malheureusement, ce roman n'est plus disponible dans le commerce (peut-être d'occasion...), l'auteur cherche un nouvel éditeur après la faillite du précédent...

4e de couverture

Irlande, 1916. En pleine insurrection nationaliste, Liam, jeune engagé volontaire républicain, se voit confier une mission périlleuse qui le lance à travers Dublin où les combats font rage. Au seuil de sa vie d'homme, trouvera-t-il dans le chaos d'une ville en
guerre les réponses à ses questions : pourquoi s'est-il engagé ? Quelle cause veut-il défendre ? De quel courage est-il capable ? A-t-il peur de mourir ? Peut-il encore connaître l'amour avec Deirdre, qui l'attend quelque part ?....

Référence : Vincent Karle, La brume et la rosée, Castells, 2006 ISBN : 978-2-35318-007-8

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Un clandestin aux Paradis de Vincent Karle

Un bon conseil lecture avec un livre jeunesse court (91 pages) et dont le thème est encore et toujours d'actualité.

Ce roman, qui à l'origine devait s'appeler "Descente aux Paradis" (mais un autre ouvrage portait le même titre, l'éditeur a demandé à l'auteur d'en changer) s'inspire de faits divers, dont un qui s'est passé en 2008 dans un lycée du Gers.

2 lycéens, Mathéo dont le père est "flic", et Zaher qui fuit l'Afghanistan, pourtant pas très amis dans les premières pages du roman (enfin Mathéo se méfie du nouvel arrivant, "le taliban" qui vient d'Afghanistan : "L'Afghanistan, c'est les potes à Ben Laden qui ont fait sauter les tours à New-York, alors nous on se méfiait, quoi, c'est normal. Je l'ai surnommé le Taliban. C'est un mot qu'on entend tout le temps à la télé. (p. 8)"). Puis, l'amitié nait...mais elle bascule le jour où des policiers débarquent dans le lycée avec les chiens et décident de faire une fouille puis d'envoyer Zaher (accusé de trafic de drogue) et sa famille dans un centre de rétention avant qu'ils ne repartent pour l'Afghanistan. Ecoeuré par la violence de leur arrestation et le sort réservé à son ami, Mathéo se sent devenir clandestin dans son propre pays.

Un roman poignant, accessible à tous avec son vocabulaire familier (l'auteur écrit comme il parle et ce n'est que mieux, il apparait plus proche de son lecteur), qui pousse à la révolte en même temps, tellement vrai, proche de ces faits divers (médiatisés ou non) qui se déroulent tous les jours et dont la plupart du temps on fait exprès d'ignorer...à lire absolument même si cette lecture est rapide (je l'ai lu en 1h)

A partir de 12 ans

4e de couverture
Matéo, élève de seconde, croit que c'est lui qu'ils sont venus chercher niais c'est son copain Zaher, réfugié afghan sans papiers, qui va payer le prix fort. Du jour au lendemain, humilié, révolté, Matéo se sent lui aussi un clandestin. 

Référence : Vincent Karle, Un clandestin aux Paradis, Acte Sud junior, 2009 ISBN : 978-2-7427-8363-2

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