P'tit Cousu - T1 : la parade des monstres de Guy Bass

P'tit Cousu, première création du Professeur Erasmus, vit paisiblement au château de Grottegroin avec les autres créations du savant fou. Mais un jour, Flubert Montremonstre et sa parade itinérante viennent s'installer dans le village de Nubbin Grubber et troubler la vie tranquille du château...

P'tit cousu c'est ce petit monstre, mi- garçon mi- poupée de chiffon, qui vit dans un château plutôt sinistre appartenant à un professeur savant fou qui crée les monstres les plus improbables. P'tit Cousu veille au calme du château afin de ne pas s'attirer la colère des habitants du village.

Nous voila entrainé dans les aventures de P'tit Cousu, un univers quelque peu gothique et quelque peu digne d'un bon film de Tim Burton (j'avoue que je pense aux Noces Funèbres lorsque je vois P'tit Cousu). Un univers qui m'a énormément plu et qui fait que l'on s'attache très vite à ce petit monstre fait de bric et de broc qui cherche autant à être discret qu'à ce que l'on se souvienne de lui... Une série à la présentation atypique (couverture noire mis à part le titre et P'tit Cousu, et les bords des pages noir...) qui plaira à coup sûr à tous les enfants !!!

A partir de 9 ans

4e de couverture
Si vous apercevez au loin le sombre château de Grottegroin, surtout, surtout, rebroussez chemin ! Car c'est là que vivent le professeur Erasmus, le plus fou des savants fous, et les horribles monstres qu'il a créés. Parmi eux, il y a P'tit Cousu, la toute première création du professeur, une créature faite de bric et de broc, qui n'a qu'un désir : qu'on se souvienne de lui...

Référence : Guy Bass, P'tit Cousu-T1 : La parade des monstres, Bayard Jeunesse, 2013 ISBN : 978-2-7470-4373-1

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Molière à la campagne d'Emmanuelle Delacomptée

Une jeune prof stagiaire, fraichement agrégée de lettres modernes, nous fait le récit de son année de stage dans un collège de Normandie entre sa classe de 4e et sa formation théorique à l'IUFM.

Un roman déjà qui m'a attiré car avant de travailler en bibliothèque, je me destinais à une carrière dans l'enseignement (mais la vie en a voulu autrement et parfois je ne regrette pas mes choix...), mais surtout un roman (que je suppose quelque peu autobiographique) qui nous éclaire sur le statut de prof stagiaire que l'on "balance" dans n'importe quel endroit de France. On suit ici la narratrice qui se retrouve confrontée à une classe de 4e difficile à gérer et confrontée en même temps aux exigences et eux normes décidées par les pontes de l'éducation nationale (surement les passages les plus drôles du livre...). Ce roman met aussi en lumière quelques absurdités du système scolaire... mais là je n'en dirais pas plus...

Un véritable bon moment de lecture, qui fait écho à un reportage que j'ai vu dimanche soir aux informations sur le vocabulaire technique exigé par l'éducation nationale. J'avoue qu'après avoir fermé le livre j'aimerais bien avoir l'avis d'un enseignant ou d'un stagiaire pour avoir son ressenti par rapport à ce qui est décrit et relaté dans le roman... A mettre entre toutes les mains, notre regard sur les enseignants changera un peu peut-être...

Juste pour le plaisir, un passage que j'ai adoré... je vous laisse juger et apprécié (ou pas)

(Lors d'une journée de formation à l'IUFM sur les sanctions) Si un apprenant envie un référentiel bondissant avec ses "segments mobiles" à un autre apprenant, et que celui-ci ne le rattrape pas, ou qu'il utilise ses segments mobiles supérieurs [...]

4e de couverture
Sur le quai de la gare Saint-Lazare, entre trois grosses valises et une poignée de pigeons, je reste étourdie. Après des dissertations de sept heures, une maîtrise imparable de l'exophore mémorielle, une science sans faille de l'évolution des sons [aü] et [eü] au XVIIIe siècle, l'Éducation nationale m'expédie, au coeur de la Haute-Normandie, entre les départementales D32 et D547, au collège des 7 Grains d'Or, au milieu des champs de maïs. Douglas, Jordan, Jeffrey, Kelly, Charlotte et quelques autres seront les premiers élèves de cette enseignante envoyée dans un collège de campagne. Des élèves tour à tour exténuants et attachants, qui ont perdu leur culture rurale et ressemblent étrangement aux enfants des villes. À côté des cours, il y aura aussi la formation de l'IUFM, hilarante à force d'inepties, qui tient à tout prix à transformer les « parents d'élèves » en « géniteurs d'apprenants ». Molière à la campagne retrace le parcours héroï-comique d'une jeune femme qui oppose aux absurdités du système scolaire l'humour et l'espoir.

Référence" : Emmanuelle Delacomptée, Molière à la campagne, JC Lattès, 2014. ISBN : 978-2-7096-4577-5

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Un hiver en enfer de Jo Witek

Edward, 15 ans, n'a pas une vie facile entre sa mère  régulièrement internée et ses "camarades" qui le harcèlent et le rackettent depuis le collège. Sa vie bascule le jour où ses parents sont victimes d'un accident de la route...

Voilà un thriller (psychologique) qui tient son lecteur en haleine de la première à la dernière page. On entre dans le vif du sujet, dans l'enfer que vit et va vivre Edward, dès les premiers morts et les premières lignes. Un thriller digne des polars pour adultes, avec un suspens qui m'a fait avoir du mal à lacher le livre des mains, et qui m'a quand même laisser une sensation étrange tant on a de l'empathie pour Edward.

A partir de 14 ans

4e de couverture
Le fils se réfugie dans les jeux vidéos pour échapper à l'enfer familial, la mère n'a jamais su aimer son fils. Leur face-à-face débute brutalement le jour où le père disparaît. C'est un huis clos qui s'engage, en plein cœur de l'hiver, entre ces deux êtres si différents. Le drame se noue mais lequel des deux dit la vérité ? Un seul, forcément...

Référence : Jo Witek, Un hiver en enfer, Actes Sud Junior, 2014 ISBN : 978-2-330-03430-6

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Le jour des poules de Florence Thinard

En ce premier jour des vacances de printemps, la mère de Sodinie décide d'avoir des poules dans le jardin... Commence alors une sacrée aventure et de sacrés péripéties pour toutes la famille.

Alors que depuis quelques temps, avoir des poules chez soi est une véritable mode, voici un roman pour les 8-10 ans traitant du sujet sur le ton de l'humour. Nous suivons la famille de Sidonie dans cette nouvelle aventure, de l'achat des poules à la construction du poulailler et à l'arrivée des premiers œufs. Une aventure très épique racontée du point de vue de Sidonie. Un roman qui nous en apprend aussi un peu sur l'élevage des poules. Un roman que je conseille à tous ceux qui aimeraient avoir des poules ou aux parents qui ont des enfants avec des envies de poules.

A partir de 8 ans

4e de couverture
Savez-vous qu'une poule pond 120 œufs par an ? Quelle économie d'en élever dans son jardin ! Maryse s'est emballée et a entraîné sa famille dans cette aventure écologique, plutôt de force que de gré. D'abord, il faut construire un poulailler avec des matériaux de récupération (un peu volés nuitamment sur un chantier). Ensuite, acheter les volatiles aux marchés aux volailles, les installer, les nourrir, attendre qu'elles pondent... Mais savez-vous les poules sont des animaux cruels, qui peuvent vous dévaster un jardin en un rien de temps ? Que de jolis poussins jaunes peuvent se transformer en coqs redoutables qui chantent pour le plus grand plaisir de tous les voisins ?

Référence : Florence Thinard, Le jour des poules, Editions Thierry Magnier, 2013 ISBN :978-2-36474-314-4

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Le garçon de l'intérieur de Benoit Séverac

Jules, ado de 15 ans, est devenu sourd quelques mois avant ses vacances familiales en Alsace. Durant ce séjour Jules rencontre Rémi, sourd lui aussi, et sa soeur Camille. Commence alors des vacances pas comme les autres entre enquête et histoire d'amour...

Ce roman fait suite à Silence de Benoit Séverac, qui nous raconte comment Jules est de venu sourd (mais vous pouvez lire Le garçon de l'intérieur sans avoir lu le 1er roman, c'est ce que j'ai fait moi). Nous suivons Jules en vacances dans le vignoble alsacien vers Colmar, et se retrouve entrainer par Rémi dans une enquête mêlant enquête policière et enquête historique. Nous sommes aussi plongé dans le monde de la surdité, de ses codes et surtout de la place que tiennent les "devenu sourd" comme Jules.

Un roman qui m'a vraiment passionné de part l'enquête policière qui nous en apprend un peu plus sur la place de l'Alsace pendant la 2nde guerre mondiale, mais aussi de part le monde de la surdité (je faisais d'ailleurs un parallèle dans ma tête avec le livre que j'ai lu quelques temps avant Les mots qu'on ne me dit pas de Véronique Poulain). Une lecture qui m'a donné envie de lire le 1er Silence.

A partir de 14 ans

4e de couverture
Un petit village viticole alsacien où tout le monde se connaît. Des vignes tronçonnées. Un accident de la route suspect. De vieux secrets de famille... Neuf mois après l'accident qui l'a rendu sourd, Jules passe ses vacances avec sa famille en Alsace. Il sympathise avec Rémi, un jeune sourd de naissance dont il devient inséparable, et cherche à se faire remarquer de la piquante Camille, quitte à se mêler de ce qui ne le regarde pas...

Référence : Benoit Séverac, Le garçon de l'intérieur, Syros, 2013 ISBN : 978-2-7485-1429-2

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Les mots qu'on ne me dit pas de Véronique Poulain

Née de parents sourds-muets, Véronique a grandi dans une famille pas tout à fait comme les autres. Elle-même parfaitement entendante, elle a dû apprendre à communiquer avec deux langages. le silence et la gestuelle pour les siens, les mots et les sons pour les autres. Entre frustration et persévérance, elle va tenter de faire communiquer deux mondes qui ne se comprennent pas toujours.

Un livre que j'ai lu d'une traite, que j'avais du mal à laisser quitter mes mains. Un roman autobiographique vraiment passionnant dans lequel l'auteur nous confie des tranches de sa vie dans une famille atypique. Des moments de vie autant drôles que touchantes ou cruelles qui oscillent entre le monde silencieux de ses parents et le monde bruyant de sa vie avec ses amies. Un roman aussi très intéressant qui nous en apprend beaucoup plus sur le monde des mal-entendants et des sourds-muets.

4e de couverture
« “ Salut, bande d’enculés ! ”
C’est comme ça que je salue mes parents quand je rentre à la maison.
Mes copains me croient jamais quand je leur dis qu’ils sont sourds.
Je vais leur prouver que je dis vrai.
“ Salut, bande d’enculés ! ” Et ma mère vient m’embrasser tendrement. »

Sans tabou, avec un humour corrosif, elle raconte. Son père, sourd-muet. Sa mère, sourde-muette.
L’oncle Guy, sourd lui aussi, comme un pot. Le quotidien. Les sorties. Les vacances. Le sexe. D’un écartèlement entre deux mondes, elle fait une richesse. De ce qui aurait pu être un drame, une comédie. D’une famille différente, un livre pas comme les autres.

Référence : Véronique Poulain, Les mots qu'on ne me dit pas, Stock, 2014; ISBN :  978-2-234-07800-0

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Le poison d'amour d'Eric-Emmanuel Schmitt

4 ados de 16 ans, fraichement entrées en classe de 1ere, exposent leur vision de l'amour dans leurs journaux intimes.

Après la vision d'un ancien couple amant dans l'élixir d'amour, Eric-Emmanel Schmitt nous emmène cette fois-ci dans le monde de l'adolescence et de leur vision de l'amour.
Raphaëlle, Anouchka, Julia et Colombe sont les meilleures amies du monde et ont une vision plutôt catégorique de l'amour surtout liée à leur vécu du sentiment amoureux (des couples divorcés, des échecs amoureux à répétition...). Une vision qui va aussi évoluer et mener au drame, le tout sur fond de Roméo & Juliette qui doit être montée au lycée.
J'ai particulièrement aimé ce roman, je me sentais proche de ces jeunes ados (E-E Schmitt nous donne une vision très juste de ce ressenti amoureux et de la passion amoureuse à l'adolescence). On ressent même cet apprentissage comme un rituel de passage de l'innocence de l'enfance à l'âge adulte. Et une façon de se remémorer notre propre vision de l'amour à l'adolescence...

4e de couverture
Quatre adolescentes veulent découvrir l amour, autant par goût que par pression sociale... Tous les soirs, malgré la journée passée ensemble au lycée, elles échangent des messages délivrant leurs désirs, leurs intrigues, leurs réussites ou leur impatience. Jusqu au jour où le drame a lieu... Y a-t-il une intoxication par l amour ? Les idées toutes faites sur l amour ne forment-elles pas un poison qui empêche de vivre ? Si ces jeunes filles n avaient pas la tête farcies d histoires sentimentales, elles auraient abordé différemment ce moment ou, pour les autres comme pour elles-mêmes, elles deviennent des femmes. 

Référence : Eric-Emmanuel Schmitt, Le poison d'amour, Albin Michel, 2014 ISBN : 978-2-226-25995-0

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